La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

jeudi 23 septembre 2010

Programme

La mesure comble ne satisfait personne : il n’est que de vouloir. Ce que nous voulons n’est pas de l’ordre de la dose, ce que nous voulons n’est à l’aune de rien, ce que nous voulons c’est l’absolu même. Au-delà des besoins médiocres, des désirs de fraise, des arômes des marchands d’oublies, des sourires fêlés des candidats sur les placards. Remplir les creux n’a pas de sens, et la plénitude, c’est un bonheur de prud’homme, un fantasme pansu. Autant rêver de diabète gras pour les enfants creux de l’Afrique, autant militer pour les charités obscènes.
Ce que nous voulons ne peut pas se dire, un tel scandale écorche la bouche, ce que nous voulons excède le bon sens, ce que nous voulons passe les bornes : ce que nous voulons c’est l’absolu même, c’est la mesure brisée enfin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire