Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

dimanche 10 février 2013

Onzième nocturne à l'ange

Nous sommes silencieux nous les isolés de l’obscur à guetter les signes voir trembler les étoiles dans l’eau glauque des mares et l’âme absinthe de la lune Anxieux nous sommes au rendez-vous de l’ange qui tarde, cavalier de nos songes verts et nous dormons lorsqu’il survient incendiant les buissons sans la moindre lumière et nous nous réveillons sous une aube de cendres.

samedi 2 février 2013

L'impondérable

De ce poids-là que je comprends, les pierres de vos poches. Le tissu tendu pour tendre vers le bas, que ce qui pèse l'emporte sur le pauvre instinct d'émerger. Vos cheveux dans l'eau, le chignon défait enfin le chignon défait qui vous délivre et et le courant dans vos cheveux pour dessiner d'autres figures, soit. L'âge venant, le poids des choses et la fatigue je les comprends et marcher dans la vase je sais quel effort le corps consent pour en être quitte. Devenir enfin l'indifférence de la rivière, peser plus qu'il ne faut pour toucher le fond, se fondre, chignon défait, dans des remous qui ne signifient rien.