La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

lundi 13 septembre 2010

Le chanteur ne peut se retourner

Le chant qui ne serait plus chant mais ombre de la voix au pays des ombres, ombre de la voix qui ne tendrait plus vers le cri mais se délierait, comme déprise de ses devoirs.
Le chanteur ne se retournera pas. Il n’en a pas le pouvoir. Les cohortes de rats, les troupeaux d’enfants, les larmes de l’enfer, rien n’est à son épreuve, le chanteur requiert, le chanteur ressuscite, mais ce que le chanteur donne, il ne le possède pas. Et ce que le chanteur désire, son chant l’en éloigne. Il est cet ange édenté qui susurre My funny Valentine. Il a fait pleurer le diable en personne, qui lui en veut. Il le paiera.

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