Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

dimanche 5 septembre 2010

l'arracheur de langue

Pour qui brûla, qui fut brûlé
jusqu'à passion morsure du doute
jeunes gens fortunés,
certes
Messieurs du Marais, foutre
foutant foutus
jeunes gens torturés fourbus
mais eux la barre du bourreau
mais lui le mors dedans la bouche
qu'un François Garasse un furieux
leur bouta rouge jusqu'outre-gorge
pour qui brûla, qui fut brûlé.

Phylis en con, Jean-Louis en cul
tout retourné le socratique se fit chien
bon cynique il mordit la main
de qui ne l'avait pas battu
la main qui bien l'avait branlé
la main qui l'avait calculé
le chibre qui l'avait foutu
Jean-Louis déshonoré
a tout vendu
quand le chibre s'est retiré.

Pour qui foutant pour qui foutu
pour qui chantant le cornecul
pour qui le cul de basse-fosse
quand la main du roi se tirant
le poëte se trouva nu,
l'avérroïste fut rompu
pour qui foutant pour qui foutu
ne foutant rien François
Garasse le furieux
soldat de Jésus
cracha sur la plaie des corps nus.

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