La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

mardi 7 septembre 2010

Eloge de l'arête

Cailloux roulés par l’onde du deuil, nous sommes laissés pour galets sous la falaise blanche, et la mer peut mousser de toutes ses muqueuses, et la mer peut nous couvrir d’une toison d’algue, nous n’offrons plus d’angle au désir. Il faudrait qu’entrechoquant nos douleurs enkystées, nous brisions la membrane qui nous arrondit, nous force à nous-mêmes, à l’annulation du retour sur soi.
Redevenir aigus au prix de la cassure, offrir une face à l’usure, bifides oser la pointe du silex qui se fichant, refuse la tautologie de la sphère. Briser là. Dire non.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire