La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

samedi 20 novembre 2010

Le matin vient trop tôt

Les amants reposés balbutient leurs noms dans les nuits de juin, leurs vêtements oubliés disent le chemin dans la maison, désir et déraison, leurs vêtements froissés comme coquelicots donnent sens au désordre et le goût de leurs peaux le voilà gravé pour toujours - un parfum mieux qu'un tatouage, des saveurs qui valent une enfance. Dans leur bouche le goût des jardins, sur leurs cuisses les griffures des ronces. Endormis les amants se posent, leurs mains s'apaisent il faut les laisser respirer. Les draps racontent leur histoire, elle est facile à deviner. Leurs souffles s'inventent un langage où parlent tour à tour le besoin de dormir, le désir de recommencer. Dans les nuits de juin, souvent, c'est au désir de décider. Le matin vient trop tôt. Leurs peaux déshabillées inventent des figures pour tromper le jour, éloigner les bruits de la ville de leur sommeil électrisé.

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