La vision que j’ai de toi, celle que je garde au secret, s’insinue et me hante jusqu’au creux de mon lit qu’elle réchauffe. Une vision insaisissable, qui chatoie puis s’évanouit dans l’illusion d’un brasier ; la vision d’une vision, qui me garde des terreurs d’enfant la nuit, et ce tant que mon amour tiendra contre la marée des saisons.
J’ignore où tu finis comme j’ignore où je commence, c’est tout simple, tu entres en moi, tu m’ouvres, tu romps les digues de la mémoire : je me souviens m’être éveillé entre tes bras, je me souviens m’être perdu pour découvrir que tu m’avais trouvé, dans notre amour qui se tenait contre la marée des saisons.
Sois mon enfant, sois mon amant, avale-moi dans ton gant de feu, prends ma langue et mon tourment, prends ma main, tiens-la serrée. Laisse-moi vivre dans ta vie, puisque avec toi tout prend sens, laisse-moi mourir dans tes bras, ainsi la vision ne disparaîtra pas dans la marée des saisons où mon amour tient bon.
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