Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

mardi 5 octobre 2010

Convention de Genève

On vous aura cousu les yeux avec le fil ciré qu’utilisent les couturières pour les boutons des enfants chahuteurs. Les oreilles étoupées –j’imagine un collagène expérimental, et sur vos combinaisons orange, le nom du laboratoire qui le fournirait- vous n’entendez rien des débats que vous suscitez, et –bêtise, bêtise brutale des bourreaux- quand vous entendriez, vous ne comprendriez rien, racaille, écume rageuse de la rage du monde.
Agenouillés dans un chenil, la bouche prise –muselière, mors, poire d’angoisse- enchaînés comme les chiens ne le sont pas , il faut que vous fassiez bien peur, racaille, pour qu’on obstrue ainsi le moindre de vos orifices, que vous soyez bien contagieux pour qu’en quarantaine de droit, on transforme des soldats en garde chiourmes, en maîtres-chiens, des marines en kapos : transfert de mythologie. Il faut que les maîtres soient bien bêtes pour ne pas comprendre qu’à vous martyriser c’est votre violence qu’ils fécondent, qu’elle giclera sur leurs uniformes soigneusement repassés dès qu’elle aura trouvé comment se débonder. Et vous aurez gagné, chiens de votre malheur.

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