La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

samedi 2 octobre 2010

en marche

Singes le ventre ouvert nous hurlons, ce qui fut découvert épouvante, un démon qui hantait, pancréatique, nos humeurs, et qui se révèle au jour pire que tumeur. Chirurgiens incultes nous découvrons, nous souffrons de nous opérer nous-mêmes, la scission nous obsède, chansons que tout cela, c’est ce que nous voudrions croire, que nous ne croyons pas : un coup pour voir, nous bandons pour le hasard, et c’est l’espoir qui nous abandonne. Maldonne, la vierge des tueurs a ce nom que les enfants ânonnent et que nous condamnons.
Nous brodons des anathèmes au marqueur sur les tee-shirts blêmes que revêtent crâneurs Antoine, Marie-Laure, Amélie, Laurène, et Kevin et Victor, jeunesse je vous aime quand vous n’avez pas peur, Latifa, Lucie au nom de lumière, et François, et Marie, et cette Hélène-là qui se peignit la peau des rougeurs de la honte. Jeunesse, je vous aime pour cette France floue que vos corps refusant l’assommoir de la haine appellent de toutes les peaux possibles, scandent sur tous les rythmes, nomment de toute urgence, jeunesse je suis fier de chanter votre élan.

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