Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

lundi 1 novembre 2010

Toussaint

Le vent sur le carreau qui tremble et mon oreille engourdie qui ne sait plus les bruits de la vieille maison, voici, de ce samedi, le poème inutile.
Je n'attends rien. Les choses adviennent. Nul ne sait plus ce qu'est le chaud, le froid, la passion ni l'envie dans ce cosmos gris qui pleure sur mon toit des foutaises d'harmonies.
Le vent passé devant ma porte a pris mon amant, mes amis, salaud de vent qui de la sorte m'oublie. Le seuil où l'on se tient seul ce n'est pas une vie, tu entres, tu sors, mais tu choisis.

Le vent sur le carreau fendu comme le cœur aux cartes siffle de compagnie. Les pauvres gens qui passent s'effacent sous la pluie.

Le seuil où je me tiens ni chaud ni froid ni rien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire