La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

dimanche 14 avril 2013

Accepter la pluie

Je me suis refermé comme la mer, j’ai joint les deux lèvres de la blessure, j’ai attendu d’avoir moins mal, c’était l’hiver sur le Havre, la tempête balayait la place de l’Hôtel de Ville, je raconte toujours la même histoire d’abandon, frère d’Ariane empêtré dans son fil et qui trébuchant décide qu’à buter sur sa vie il danse. Ce visage en allé sur les rides de flaques il fallait l’aggraver à coups de pieds rageurs. Il faudra des mois pour reprendre mine, retrouver goût à regarder. Il faudra des années, d’autres rides sans reflet pour tendre vers l’autre de toutes ses fibres, et l’ayant atteint, reposer enfin, et regarder les nuages avec lui, accepter la pluie.

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