Dans la journée grise d'entrées maritimes fleurs
de pommiers qui pleuvent sur la route et du colza trop jaune émane
cette odeur sucrée qui écœure.
Cette haleine-là du champ comme sa signature de mauvais pollen,
de fausse nature il faut la passer vite, n'être plus que hâte jusqu'au prochain paysage
qui permettra de contempler sans allergie ce que nous fîmes de la terre
du ciel et de l'eau.
Nous avons su, peut-être savons nous encore - il reste des jardins
secrets il reste des cueilleurs de simples- faire vivant et beau.
Nous connaissons encore le goût de quelques fruits que des vieillards
aux mains tordues terreuses vendent le dimanche au marché nous achetons
de la crème jaune à l'odeur de fromage à la grosse dame aux joues rouges, aux cheveux violets
samedi du gruyère de Carrouges et lundi des barbues de l'estuaire.
Jumièges vergers de nos cerises nous attendons la pulpe noire
au bord des pierres tombées des méandres serrés où peinent les bateaux.
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