Les nuages, il ne faut pas les maudire, eux non plus n'en ont plus pour longtemps, s'évaporeront avec le reste, les nuages, et la vie, ce mauvais rêve, s'évanouira comme eux, et tout ce que nous avons aimé, n'en restera que quelques fossiles, et nos corps dessiqués, avec quelques mèches de cheveux où l'on pourrait trouver des pesticides, s'il restait quelqu'un pour en chercher.
Alors qu'ils viennent et qu'il pleuve encore, et s'il pleut, sortons les remercier et regardons leurs hordes grises déferler et nos herbes -ici ce sont encore des prés- devenir grasses avant l'été, et nos arbres en fleurs s'éparpiller pour mieux verdir. Alors reprenons, une année encore, l'espérance des fruits, et nettoyons, résolus, la bassine à confitures.
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