La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

mercredi 6 octobre 2021

Et tôt serons

 Compter les jours d'automne, lumières plus humaines jusqu'à ce que la herse de la pluie hache les roses et les feuilles des haies vives, et jusqu'au jour rabattu sur la terre comme moisson sous l'orage. Les chats rentrent dès qu'il pleut, les petits douillets comptables de neuf vies à se lustrer le poil, le rouge-gorge peut souffler, puisqu'il en reste un qui chante. Le temps passe, il a bien raison, à sa place  je ne m'attarderais pas, le temps n'a pas de temps à perdre, le temps ne nous regarde pas frémir sous les averses qui passent, le temps n'écoute pas les pétoires des chasseurs en treillis orange, aux trophées dérisoires, le temps mais nous nous en allons.

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