Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

samedi 14 octobre 2023

Une odeur de brûlé

 Du chagrin dans le crachin, mais hier tout autrement des vents chauds qui soulevaient des poussières de terres et des feuilles vertes et sèches, un camaïeu caméo qui tourbillonnait donnant  au bocage un air de camouflage, tandis que régnait à nouveau, sur Rouen,  une odeur de brûlé (Jeanne d'Arc? Lubrizol? Non, en ces temps mondialisés c'était l'odeur de Madère en feu, qu'apportaient de délirants vents tropicaux). J'ai tâché d'écouter la radio, impossible, trop pour moi. Je vis  dans un pays où l'on hait le vivant, les doux, les fragiles, où l'on se repaît des morts, où l'on canonne et canonise, où l'on hommage et anathématise, où l'on égorge et panthéonise. Les morts je les préfère vivant, je songe à ce monsieur qui fit corps défendant, en mourut pour que d'autres vivent, ce mort ils l'embaument d'odeur de sainteté, j'aurais tant voulu qu'il survive. 

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