Alors rien qui ne soit fêlé. On rit encore, maman a ri une semaine avant sa mort, j'ai toujours su vous faire rire, mais aujourd'hui rire m'est effort, j'y consens mais je sais qu'aucune joie n'est pure désormais. Je pense à toi, à vous, comme aux absentes du bouquet, fadeur des plats et des parfums vagues, et pourtant j'ai le goût de vivre, c'est vous survivre qui me déplaît. J'ai beau faire comme si, la fête est finie, vos voix s'éloignent, vos rires ils sont partis je ne sais où, et les airs aimés, évanouis avec vous, je les oublie chansons niaises sublimes mélodies, tant pis je déchante et vous en auriez été désolées. Rien qui ne soit fêlé, nulle joie sans regret de ne pouvoir la partager, rien qui ne soit mêlé d'une veine d'indifférence, la fête est finie, impuissance à vous susciter, j'essaie pourtant. Partis en quenouille, le bal et la danse, on ne roulera plus carrosse, je dis carrosse, pense citrouille, où est passée la noce? Elle a filé en douce, la vie, dans vos souffles appauvris mes héroïques cancéreuses, elle a coulé comme sable entre vos doigts trop maigres et vous tenant la main je n'ai pas su le retenir, souffle court, soupir, rire encore, vous faire rire, rester seul, embrasser des fantômes.
Le ravaudeur n'a pas collecté toutes les pièces du puzzle. Le ravaudeur ravaude, j'entends par là qu'entre les morceaux de sa peine il suture, et que suturant il renonce à l'unité de ce qu'il rassemble et sa tâche c'est de faire tenir ensemble, et son travail un manteau d'Arlequin.
La splendeur des Yvelines et ses camionneurs chevronnés persistent à faire (semblant de) faire peur aux vieilles dames qui traversent....ça, ça reste, chaton.
RépondreSupprimer