La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

jeudi 16 mars 2017

Tact (encore)

Elle s'appelle Cardif la filiale de la BNP dont je n'ai pas grand bien à dire, dont il me faut reparler. Je reçois un courrier, il m'est réexpédié par l'EPHAD où maman vécut ses derniers mois, car c'est à l'adresse de l'EPHAD que la banque l'a envoyé, à l'adresse de la morte de l'assurance-vie que ce courrier devrait -c'est du moins son objet- contribuer à solder. Il n'est pas certain que la morte réponde. 
La morte n'est pas celle qu'on croit. Elle s'appelle Cardif, filiale de la BNP, la banque qui t'a adressé ce courrier, car c'est ton nom sur la première page, c'est un courrier destiné à "Mr -sic- Flavie DALIFARD" que je reçois et qui me gifle par deux fois: c'est à toi ma sœur morte qu'on demande des papiers abscons pour solder l'assurance vie de notre mère morte, et c'est au dernier domicile de notre mère morte que ce courrier est expédié. Sur la première page, un numéro de téléphone, j'appelle et je m'étonne et l'interlocutrice ne voit pas où est le problème, si tu es morte je n'ai qu'à, me dit-elle sans sourciller, envoyer en sus de tous les autres papiers ton acte de décès, le dossier s'en trouverait accéléré, bonne journée et elle raccroche.

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