Ce fut un rêve dont maman fut, qui mangeait du pain azyme, le croirais-tu, je n'y comprends goutte, du pain sans mie, à peine croûte, elle semblait y prendre goût à ce pain du rêve où elle mordait, rajeunie. J'aimerais qu'ainsi tu me reviennes, tu mordrais du pain de mie, du pain de miel, du pain d'épices, on ne sait pas avec le rêve ce que l'on mange et même si l'on sent bien que les êtres aimés simulent un peu, on les remercie, on embrasse leurs ombres, leur effort pour revenir dans nos rêves qui les accueillent, la fadeur du pain azyme.
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