Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

mardi 7 juillet 2015

Quand même

Ce que ta mort a changé, je ne saurais le dire, quelque chose comme la saveur du monde affadie, altérée. Elle n'avait pas besoin de cela, la saveur du monde. J'y goûte encore, mais nulle joie n'est pure, nulle joie qui ne soit mêlée du chagrin de ne pouvoir la partager avec toi. La mention très bien de Thalie t'aurait tant réjouie, tu ne l'apprendras pas c'est maman qui le dit, elle aussi d'une joie fêlée. Alors je m'en réjouis pour toi, c'est une joie mêlée, c'est une joie quand même. C'est cela, ce qui a changé, ce quand même qui se dépose sur toute chose, car il n'est pas de chose qui, dans l'insomnie des nuits ne me ramène à toi. Ce quand même, cet effort pour être désormais, et si possible heureux et si possible en paix, c'est le drôle de lot que tu m'as laissé.

2 commentaires: