Ce que ta mort a changé, je ne saurais le dire, quelque chose comme la saveur du monde affadie, altérée. Elle n'avait pas besoin de cela, la saveur du monde. J'y goûte encore, mais nulle joie n'est pure, nulle joie qui ne soit mêlée du chagrin de ne pouvoir la partager avec toi. La mention très bien de Thalie t'aurait tant réjouie, tu ne l'apprendras pas c'est maman qui le dit, elle aussi d'une joie fêlée. Alors je m'en réjouis pour toi, c'est une joie mêlée, c'est une joie quand même. C'est cela, ce qui a changé, ce quand même qui se dépose sur toute chose, car il n'est pas de chose qui, dans l'insomnie des nuits ne me ramène à toi. Ce quand même, cet effort pour être désormais, et si possible heureux et si possible en paix, c'est le drôle de lot que tu m'as laissé.
Le ravaudeur n'a pas collecté toutes les pièces du puzzle. Le ravaudeur ravaude, j'entends par là qu'entre les morceaux de sa peine il suture, et que suturant il renonce à l'unité de ce qu'il rassemble et sa tâche c'est de faire tenir ensemble, et son travail un manteau d'Arlequin.
J'ai connu flavie en terminale. Merci de votre blog.
RépondreSupprimerMerci à vous pour votre petit mot.
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