La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

lundi 26 mai 2014

A mi-pente

La maison je l'ai prise à mi-pente, pour avoir le temps d'observer l'eau monter, voir venir, les gens descendre, les enfants remonter, les pierres rouler les jours d'orage, voir tomber, regarder le temps s'écouler.
Bien-sûr, à mi-pente, je cherchais l'équilibre, la vieille maison pour demeurer, demeurer j'entends par-là le fol espoir que l'heure s'arrête de tourner, l'eau de verser par la chaussée, le gravier de dévaler, le fol espoir qu'à mi-pente le temps cesse de serpenter et se tienne immobile et moi à ses côtés. Hors l'histoire l'espoir fou que la course se fige, qu'en suspens nous tenions dans un monde apaisé. Mais l'espoir fou a pris la pente, et l'élan l'a emporté.

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