La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

jeudi 11 juillet 2013

Chanter encore

Si la fête est finie, et décidément il semble qu'elle le soit, il faudrait que nulle amertume n'exsude de ce constat. Tous les toasts portés, toutes les danses, tous les verres levés sous les bougies et les lampions il faut s'en souvenir aux jours sombres. Alors le sourire des aimés demeurera dans les chansons du souvenir, et nous pourrons reprendre les refrains d'antan, talismans sonores pour honorer nos morts, enchanter les vivants et célébrer l'enfance des joies à l'automne où la peine nous fait ployer. Les enfants que nous fûmes chantent encore en nous, sachons les écouter et recevons leur force quand nous serrons à l'hôpital nos parents essoufflés, nos amants amaigris. Si la fête est finie il faut chanter encore pour faire passer les morts, faire passer tendrement les amis les amants vers l'autre bord où nous tendons aussi.

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