Le jour n'est pas venu, ne se lève plus le jour, les pigeons l'attendent sur le fil électrique, les lapins gambadent d'un brouillard à l'autre, on disait brûler le jour quand j'étais enfant si quelqu'un allumait trop tôt la lampe à la maison, je n'éteins plus les miennes, ce n'est pas de la lumière qui rentre par les fenêtres décillées de leurs volets, c'est la teinte blafarde des nuages qui rampent jusqu'au ras des haies, comme une scène scandinave on se sent poisseux d'une mélancolie qui transpire l'overdose de mélatonine. De fait on voudrait dormir comme l'ours hiberne, et se réveiller aminci au printemps, plein d'appétits nouveaux, se réinventer dans une reverdie que rien ne promet pour l'heure -en témoignent les chats transis qui rentrent sitôt sortis.
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