Comment ça s'arrête, l'élan, le temps, tout ça, la rive du monde où verse l'eau des fleuves, le sang qui bat les tempes et la mer la falaise blanche, il faudrait ralentir, adoucir les bords, arrondir les angles, et les colères les apaiser. Ce doit être la saison, les mauvais anges picorent les boules de graisse dans le gris cotonneux qui flotte près de la mare, cette nuit qui ne cesse de tomber, ce doit être la saison qui donne des envies de berceuse, de pain d'épice et de thé à la bergamote. Les gens parlent du prix du gaz, craignent les délestages, le froid, la lumière tarie. On n'a pas le cœur à l'apocalypse -ni à l'écœurante nativité- on voudrait seulement prendre le temps de caresser les chats avant que tout ne s'éteigne et se blottir pour mieux s'aimer.
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