La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

samedi 5 novembre 2022

Plus ou moins l'automne

 La maison rétrécit avec les jours qui raccourcissent, le jardin ne lui offre plus de prolongement mais une zone d'herbe trempée, et les roues des voitures laissent des ornières boueuses devant la façade que le soleil frappe moins longtemps. Pour les mois qui s'annoncent, il faut fermer la porte de la véranda, en user comme d'une remise: on y serre les légumes et les pommes, et bientôt on y rentrera le laurier rose et l'olivier qui pourraient souffrir du gel. Car il va geler à nouveau, dans quelques jours, quelques semaines, encore geler un peu, moins souvent moins longtemps certes, mais tout de même l'olivier ici c'est un peu prématuré, il n'est pas dit qu'il ne neige plus jamais, ce n'est pas sûr, mieux vaut abriter l'olivier dans la véranda, laisser passer les jours froids qui finiront par arriver, se calfeutrer dans la maison réduite aux pièces chauffées. Les chats ne s'y trompent pas, moins enclins à sortir, qui étirent leurs siestes aux dimensions de la journée, prennent toute la place au lit, pour un peu ils nous chasseraient s'ils en avaient l'énergie, mais non, nous leur tenons chaud, quoi de mieux pour hiberner?

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