La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

samedi 7 septembre 2013

Les dieux n'aiment pas donner

La torche fumeuse, tu l'épouses, elle meurt, le pied percé d'un croc. Les suivantes pleurent, où est passée la noce? Tu l'épouses, elle meurt, tu la pleures et tu descends la chercher.
Il n'est pas de porte, il n'est pas de guide, il n'est pas d'exploit: la catabase est sans encombre et tu parviens aux dieux sans gloire, sans histoire à raconter. C'est nu qu'il te faut chanter, c'est nu à faire pleurer les pierres, c'est nu qu'il faut la réclamer. La plainte, obscène, saisit les damnés, suspend l'éternité, fige et l'eau du baril et le rocher sur la pente, oblige les dieux à céder. Les dieux sont comme les fées qui n'aiment pas qu'on les oblige, ils conditionnent ils sont mesquins. Ce qu'ils donnent ils le reprendront et citrouille le carrosse, ombre à nouveau l'épousée qui remeurt, ravalée, car le chanteur s'est retourné qui n'a pas même pu l'embrasser.

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