La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

dimanche 16 juin 2013

Aller au feu

Les flammes s’élançaient dans un ciel orange sale, une auréole douteuse sur laquelle se découpaient les arbres de décembre. C’était à droite de mon ciel, vers Saint-Christophe, c’était lointain, mais très net, tant les flammes jaillissaient haut , bien au-delà des haies du bocage, des courbes des collines. J’ai compris le pouvoir des naufrageurs et l’histoire de l’étoile : quand brûle ainsi le très grand feu, il n’est que d’aller voir, un fantasme d’anophèle, une fin de phalène. Ce qui brûlait là-bas, ce qui flambait si haut comment savoir, il fallait savoir ce qui brûlait si bien, de quelle passion dans la campagne, quel sacrifice était là consommé.

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