Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

vendredi 8 avril 2011

Chronique 5

Juin ce sera pour plus tard j'entends là
promesse de lin plus bleu que ciel d'estuaire
sables renouvelés que la marée révèle.

J'attends - patience seule leçon qui vaille-
pour bientôt ces soirs sans mesure où l'on verra le rayon vert
- et les yeux de Marie Rivière !-

Pour l'heure, elle est chaude notre heure de mai
heureuse de notre regard
elle nous promet claire comme carafe d'eau
goût de fraise et blancheur au matin quand ta main prend la mienne
et que dort le désir jusqu'au feu de Saint Jean.

Pour l'heure j'ouvre la chambre au vent
j'échange nos odeurs contre l'odeur de l'herbe et de la terre humide
et l'on accepte cet échange et la poussière de mon plancher
théorie d'étoiles domestiques s'envole le matin
étincelle sous le soleil - bientôt juin dit-elle bientôt juin!-

Patience!
Présence.

Et les poussières au vent d'incendier le matin où nous sommes.
Notre regard invente un paysage où n'étant pas,
nous pourrons aller.

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