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Tal Coat

jeudi 2 octobre 2025

Chélidoine et colchique

 Dira qui peut qui veut, il est des feuilles qui apaisent, des baisers qui guérissent, des gestes de passeurs de feu. Brûler n'est pas du jeu, ce qu'il faut c'est apprendre à aimer mieux, froisser la chélidoine en couper la tige, voir sourdre le latex d'un jaune de jonquille, tamponner la verrue, le durillon, c'est un poison attendrissant, j'en cueillais quand j'étais enfant, je m'inventais des cors au pied pour une goutte de soleil visqueux. C'est la saison des colchiques, on dirait du safran sans filament, du safran toxique, quel intérêt franchement? Le poison c'est question de dose, on le dit depuis la nuit des temps, il faut apprendre à aimer mieux, il faudrait vivre en herboriste, je boiterais bas sans le colchique, moi comme tous les podagres, il faut vieillir pour compatir aux maladies des vieux.

2 commentaires:

  1. Du colchique on extrait la colchicine, souverain dans le traitement de la goutte, il semble bien.

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    1. En effet. ”Podagre” signifie d’ailleurs goutteux...

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