La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

dimanche 29 septembre 2024

A la chaleur du poêle

 On a refait du feu, la maison est humide, la braise nous ranime, on brûle le saule-pleureur mort voici deux ans, c'est un bois léger qui se consume vite, flammes élégantes, cendres fines, pas un bois pour l'hiver, nous n'en sommes pas là. Là où nous sommes, nous faisons comme si la paix allait durer, des efforts de fleurs, de potager, de cuisine, de chats repus sur les fauteuils, une vie paisible, mais les écrans hurlent et des visages tordus de haine éructent des obscénités, qu'ils crèvent dit un jeune imbécile dont le père a été quelqu'un, je ne veux la mort de personne, pas non plus celle du jeune crétin, je veux accueillir l'étranger, celui qui fuira le cyclone, les bombes, les tyrans, la faim, je veux envisager l'autre, vivre en bon voisinage, et tout homme m'est prochain.

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