La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

jeudi 11 décembre 2014

Les vieilles chéries

Peut-être un jour le souffle court pleureras-tu le sable envolé, la poudre fanée sur les joues vieille rose des pauvres chéries disparues?
Hortensias en chlorose, en vain les ardoises pilées pour bleuir le rose fané des fleurs qu'elles avaient semées, les vieilles chéries moroses?
Peut-être un jour l'idée d'un baiser refusé -un baiser ce n'est pas grand 'chose- refusé pour la pose, pour froisser les vieilles chéries dont l'eau de rose nous écœurait, parce que jeunesse est cruauté, qu'elle mord sans cause et sans regret.
Peut-être un jour le souffle court le temps perdu pleureras-tu à ton tour le corps disparu, ces mains tordues d'arthrose, peut-être à ton tour pauvre chose te reviendront les vieilles chéries foutues dont les fleurs décloses ne t'avaient pas ému?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire