La ville au bord de l’eau

La ville au bord de l’eau
La ville au bord de l’eau huile sur toile, 1947 Donation Pierre et Kathleen Granville, 1969 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay © ADAGP, Paris

vendredi 2 août 2013

Souviens toi que tu n'es que cendres

Nous désirons l'aurore, elle nous brûlera tous. Passionnément combustibles, nous aspirons à la cendre. Quelle erreur ce fut que s'abstraire, s'affoler du vivant, s'enivrer du grand souffle quand tout en nous tend à la fin vers la pierre, la terre, la paix des sables. Que nos liqueurs se perdent dans les fleuves qui, taris, s'oublient dans leurs lits de boue ocre et verte, que l'on sépare le limon de l'eau, et l'eau qu'elle fonde sous un soleil impartial, que le soleil absorbe les nuages comme le coton hydrophile sur la plaie des enfants.
Que l'on se couche déjà mort.
On désirait l'aurore elle nous enterra tous.

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