Dans cette histoire, une belle un pont, la belle s'appelle Hélène et voudrait y aller danser. Un bal sur un pont, drôle d'idée mais admettons, pont du nord, pont de Nantes, peu importe à la mère qui l'envoie promener, voici la belle dans sa chambre en pleurs, cloîtrée, des impatiences plein les pieds. Les frères n'aiment pas voir leurs sœurs pleurer. Celui-là qui a navigué, revient chercher Hélène, lui dit de s'habiller, robe de bal, ceinture dorée, il faut sécher les larmes, il va l'emmener danser la sœurette la faire tournoyer sur le pont où le bal se donne, elle pourra lancer ses gambettes sans craindre les mauvais garçons, le frère veille, pas d'embêtements. Elle s'élance Hélène et la première danse la grise comme un verre de vin blanc, il faut qu'elle recommence, la belle aime l'ivresse des virevoltes et tournoiements, mais dès le troisième tour, le pont s'effondre, la belle tombe, le frère plonge pour la sauver, elle coule à pic, robe blanche ceinture dorée, le frère ne peut la retirer qui sombre et les voilà noyés, un bal sur un pont qui branle c'était une mauvaise idée. Le tocsin sonne qui réveille la mère des enfants obstinés, on l'informe de leur mort, c'est à son tour de pleurer.
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