Il fera chaud ce jour, j'ai fermé les volets pour garder la fraicheur, comme je l'avais appris en Espagne jadis, en vacances: on se levait tôt, on allait au marché, on rentrait faire la sieste, pour ne sortir qu'au paseo, diner tard, se coucher quand enfin l'air revenait. A Casa, on versait de grands seaux sur les carrelages de septembre, quand l'été n'en finissait pas. Je n'en suis pas là, mais j'ombre la maison basse tapie dans le bocage, le soleil est monté d'un cran, il faut s'en garder, attendre la pluie promise pour la nuit.
Le ravaudeur n'a pas collecté toutes les pièces du puzzle. Le ravaudeur ravaude, j'entends par là qu'entre les morceaux de sa peine il suture, et que suturant il renonce à l'unité de ce qu'il rassemble et sa tâche c'est de faire tenir ensemble, et son travail un manteau d'Arlequin.
Sans titre
Tal Coat
mardi 30 juillet 2024
jeudi 25 juillet 2024
La joie des flaques
lundi 8 juillet 2024
Le bel été
Il pleut ici comme un été de ma jeunesse. Les hortensias n'ont pas grillé, nous dormons fenêtres fermées les nuits sont fraîches. Les grives s'enivrent de cerises, les chats guettent l'aubaine, il pleut sur le lapin qui mange les fleurs de trèfle. La catastrophe est remise à plus tard, ailleurs, aux feux de Californie, à la montée des eaux -une carte dessine les nouvelles îles les possibles atlantides, les futurs fjords et jeunes abers. Mais pour l'heure il est permis de vivre et nous respirons ici mieux qu'hier même si chacun sait le moment fragile et l'accalmie trompeuse, n'importe, on a cueilli deux kilos de groseilles, un de cassis, et ce soir c'est confiture (les gelées nous ennuient).