Le ciel cendré nous rafraichit, ce sont les forêts canadiennes qui pleuvent, pulvérisées par le vent d'ouest; nous rafraîchit ce qui a brûlé, on n'étouffe pas ici, à Montréal si, c'est le ciel orangé, ici c'est juste gris souris; ce qui chauffe ici c'est l'eau, la mer en canicule à faire crever les poissons par millions, à faire migrer les langoustines en Islande, on se baigne en juin avec une chaleur d'août et certains s'en réjouissent, les plages normandes se remplissent des insolés de la Côte d'Azur: elle est grotesque l'apocalypse, nous est ôté jusqu'au chagrin de disparaître, nous sommes machines à fabriquer le rien et nous brûlerons pour régler la Dette et sauver la croissance -sans rien régler, sans sauver rien.
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