Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

lundi 16 février 2015

Pour Lubin Baugin

Fatigué comme on ne l'est pas, on gravira cependant les marches du musée, on traversera les deux grandes salles, on ne regardera pas le Nouveau-né sur-éclairé, non, la seule vertu ce jour à combler le chagrin, c'est la douceur de Lubin Baugin. Des bleus tendres, des mains jointes à la base du cou d'une vierge si douce, l'enfant la main tendue pour caresser la mère, il y a dans cette manière matière à consolation, et de fait, le pas lourd encore de la petite chose qu'on vit à l'hôpital, méconnaissable dans son sommeil, la peau ridée sur la chair perdue, on redescend presque serein, on ne sait pas par quel chemin, mais on rend grâce à Lubin Baugin qui nous a redonné la paix.

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