Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

mardi 15 janvier 2013

Serre-livres

Il fut un temps quelque temps pas longtemps temps de jeunesse, moment d'enfance où nous espérions. Il fut un temps quelque temps pas longtemps dans l'allégresse de l'ignorance, fous nous avions confiance. Qu'avons-nous perdu dans le temps gaspillé et la lumière éteinte? Cette photographie déteinte et nos souvenirs détrempés Voilà ce qui demeure et qu'il faudrait chérir pour le temps qu'il nous reste. Ce temps qui fut, ce temps fut, oh qu'il fut bon ce temps qui fut, il y a longtemps de cela et plus une photo qui reste, il a plu sur le carton du temps perdu. Gestes ensoleillés et maillot de bain rouge - ce qu'il reste il faut fouiller, les sables des plages différents sous le pied, le gros grain de Port-Lin je m'en souviens dans les sandales, ce qu'il reste il faut l'arracher aux sables (sable plus fin à Valentin, les enfants y font des pâtés). Ce temps qui fut qui a fui oh qu'il fut bon ce temps le temps de l'innocence, de la confiance, des confidences. J'avais une photo mais elle fut inondée lors d'un dégât des eaux pour parler assurances, pleurer le temps perdu. Peaux de cuivre tannées, brûlées peaux pelantes, tignasses blondies par la mer, dentelles de sel sur le maillot de bain rouge sur la peau rouge et les yeux rouges après la nage, des écorchures sur les rochers, glissades estafilades éclaboussures, ce qu'il reste il faut l'arracher.

1 commentaire:

  1. Bookends
    Time it was, and what a time it was, it was
    A time of innocence, a time of confidences
    Long ago, it must be, I have a photograph
    Preserve your memories, they're all that's left you
    Simon & Garfunkel

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