Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

dimanche 9 janvier 2011

Provins

Voués au rez-de-chaussée, ils voient près de l’escalier, une longue coulure verte d’algues. Les lieux ont un nom. C’est aux Sablons que mène la pente qu’ils dévalent les jeudis de vélo, d’écorchure, de goûters dans les douves. Des fenêtres de l’appartement la mère surveille la cabane, tente de manches à balais, de tabourets et de couvertures grises. Y sont invitées deux petites filles dont la mère parle avec l’accent pied-noir. Quand ils vont chez elles, ils regardent fascinés la jambe artificielle dans le porte-parapluie. Le père, un ancien légionnaire, a sauté sur une mine. On dit que lors des bals il danse et que son moignon saigne.

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