Nicolas de Staël, Face au Havre

Nicolas de Staël, Face au Havre
Nicolas de Staël, Face au Havre

mardi 7 septembre 2010

Eloge de l'arête

Cailloux roulés par l’onde du deuil, nous sommes laissés pour galets sous la falaise blanche, et la mer peut mousser de toutes ses muqueuses, et la mer peut nous couvrir d’une toison d’algue, nous n’offrons plus d’angle au désir. Il faudrait qu’entrechoquant nos douleurs enkystées, nous brisions la membrane qui nous arrondit, nous force à nous-mêmes, à l’annulation du retour sur soi.
Redevenir aigus au prix de la cassure, offrir une face à l’usure, bifides oser la pointe du silex qui se fichant, refuse la tautologie de la sphère. Briser là. Dire non.

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